Depuis plusieurs années, on peut voir paître des troupeaux de moutons du côté des terres du Rosier, et aussi des chèvres et des ânes suivant les hasards de la vie locale. Vincent, qui s’en occupe, y défend une agriculture paysanne qui refuse le puçage des bêtes, et des projets à taille humaine, en dehors de l’agro-industrie. Conscient de l’importance de pouvoir se nourrir soi-même et de faire du troc en dehors des grandes surfaces, son élevage, en plus de participer à l’entretien des parcelles, est principalement destiné à la production locale de viande. Lors des périodes de tonte, la laine sert à l’autoproduction de feutre, matériau utile d’innombrables manières à la vie locale (habits, semelles, isolations de yourtes,…). Et le cuir quant à lui sert de matière première à l’atelier des Partisannes lien.
Mais les moutons ne sont pas seuls à occuper ces terres. Amalia, installée en tant qu’agricultrice et apicultrice professionnelle, s’occupe de ruches qui vont produire du miel, et qui vont surtout servir d’élevage de reines pour les ruches des autres, sur la zad (chantiers et repas collectifs) ou en dehors. Du miel bio et la seule production de reine bio en Loire-Atlantique, le tout en concertation avec le réseau d’apiculteurs professionnels locaux (entraides et solidarités) et la CUMA Apiculture. Une autre manière de faire du miel localement en évitant d’être dépendant des grandes entreprises, et en favorisant des activités locales, car en plus de servir à la production de feutre, leur atelier sert aussi à la récolte à et la transformation du miel.
Finalement, c’est du côté de la Riotière, non loin du Rosier, que ces abeilles peuvent aller butiner et faire vivre les 2000 m2 de maraîchage qui fournissent tout au long de l’année des légumes (et bientôt des fruits) qui permettent de manger localement et sainement. Ce projet soutient aussi des chantiers collectifs sur la Zad ou encore d’autres luttes en dehors (piquets de grève,occupations, bouffes populaires,…).
